Écrit par Kesnov Medurin Ngouolali
Le gouvernement a décidé de l’augmentation, le 15 juillet prochain, du prix du super de 625 à 775 Fcfa sur toute l’étendue du territoire national, soit 30%, en vue de réduire les subventions accordées aux sociétés pétrolières qui ne payent pas les taxes à l’Etat congolais, a annoncé le premier ministre, Chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, le 4 juillet à Brazzaville.
Au cours des échanges entre les partenaires sociaux, ce dernier a rappelé que le Congo avait conclu un accord avec le Fonds monétaire international (Fmi) pour faciliter l’accès au crédit.
En effet, selon l’accord conclu entre le gouvernement et le Fmi en janvier 2022, le passage pour obtenir la troisième tranche du crédit a été conditionné par l’augmentation du prix des produits pétroliers.
« Il ne faut pas que nous continuions à dire que c’est une exigence du Fmi. Mais c’est une réalité économique pour permettre une gestion optimale et le bon fonctionnement des sociétés de production et de distribution des pétroliers de chez nous », a-t-il dit.
A son avis, le Congo est un producteur de pétrole brut, qui met à la disposition d’une compagnie pétrolière la Coraf pour transformer, raffiner et envoyer les produits pétroliers à la pompe, soulignant que le coût de revient de tout ce travail devait emmener le litre du carburant à 1000 Fcfa.
« Mais le gouvernement n’était pas d’accord avec ce prix. Dans ces conditions, cette société ne devait plus payer toute la partie du brut mise à sa disposition, c’est-à-dire, les taxes douanières et la taxe de valeur ajoutée (Tva).
Selon Anatole Collinet Makosso, le Fmi a fait savoir que ce genre de modèle économique est dépassé en faisant fonctionner les entreprises qui ne rapportent rien à la caisse de l’Etat congolais, mais qui gagnent beaucoup d’argent, alors que cet argent pouvait permettre de résoudre certains problèmes sociaux, économiques et éducatifs.
