Au Congo, la prise des produits pour grossir, un effet de mode ou un complexe ?

Au Congo, la prise des produits pour grossir, un effet de mode ou un complexe ?

Le docteur Carmel Miambanzila Matoko, directrice de l’hôpital de référence de Bacongo, a dit récemment au cours d’une interview, que l’Homme est disposé de son corps ce qu’il veut. Mais, qu’il sache que le risque zéro n’existe pas.

Signe d’opulence et de beauté, les rondeurs des fesses, des seins ainsi que de tout le corps, sont disponibles sur le marché congolais, où les femmes mettent leur santé en danger en cherchant coûte que coûte à prendre du poids.

« Je prenais aussi ces comprimés, dit une fille Khalie Missa la vingtaine révolue. « Je sais qu’il existe des dangers mais je veux grossir que faire ? », se questionne-t-elle.

Au Congo, ils existent des pilules, des implants, d’huile, de la crème, des comprimés et des suppositoires censés faire prendre du poids, sont devenus un véritable problème de santé publique. Un effet de mode dangereux venu de l’occident mais qui s’est répandu en Afrique notamment au Congo.

Les professionnels de la santé par la voix de la directrice Matoko, appelle à une régulation de la commercialisation de ces produits. « Ces filles prennent les botox et autres produits toxines pour faire développer les parties de leurs corps », a-t-elle dit.

Cette pratique selon elle, vient de l’extérieur, où les artistes changent leur morphologie via une intervention chirurgicale. Dommage que « nos enfants et sœurs le font sans respecter les prescriptions médicales », a regretté la directrice générale du centre de référence de Bacongo.

Pour s’en procurer à Brazzaville, il suffit de coopérer avec un jeune communément appelé ‘‘ bana bilongo’’, les vendeurs des médicaments Shalina ou de la vente à la sauvette, dans certains salons de défrisage et de dépigmentation de la peau et des vernis colorés.

Ces produits sont stockés dans les réserves. Ils sont dépourvus de notice mais venant parfois de la Chine, à en croire le dermatologue, d’où le petit tube coûte 5.000Frs et d’autres 10.000Frs Cfa.

« Certains produits sont même disponibles en pharmacie sans ordonnance, comme le sirop Nuravit. Il stimule l’appétit, il est utilisé de l’anorexie et de la malnutrition grave, seulement des contrefaçons sont également vendues dans les marchés ou sur Internet », a poursuivi le dermatologue.

« C’est très efficace et fais grossir les hanches en quelque mois seulement », promet un vendeur de marché Bourreau dans l’arrondissement 1 Makélékélé. « Moi et mes copines, nous en prenons. Mais, nous sommes deux à constater l’écoulement d’un liquide jaune au niveau de notre vagin et de la présence des lésions, on se dit que ce sont ces produits », a témoigné une jeune dame, consommatrice de ces produits depuis 7 ans.

Nous signalons que le complexe qui ronge la jeunesse, la mode, le gain facile sont parmi les causes immédiates de la prise de ces produits chez les filles et les femmes en 21e siècle.

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