Écrit par Kesnov Medurin Ngouolali
C’était au cours de la 1ère édition géographique orgnaisée le 29 mars à Brazzaville par Ageco en partenariat avec le ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondélé, en mémoire des géographes titulaires, missionnaires, enseignants des Sciences géographiques et chercheurs dans le domaine des Sciences de la Terre.
Il s’agit du géographe et directeur du service géographique de l’armée populaire et nationale (Apn) de la République populaire du Congo, le colonel Albert Ngounga Matoumona, du maître assistant, Joseph Nguembo et du maître assistant, Marcel Pounza.
Placée sur le thème, “Retrouvailles géographiques et de l’hommage à trois géographes émérites”, cette 1ère édition a été initiée dans le cadre des premières retrouvailles des acteurs Emérites des géosciences, des sciences géographiques et de la vie, de rendre un hommage aux collègues et amis géographes dévoués des décennies glorieuses.

De même, cette rencontre a eu également pour but la présentation du projet de numérisation de Fonds documentaires privés des géographes et autres scientifiques. Dans son mot de circonstance, le ministre Juste Désiré Mondélé a fait savoir qu’il y a des personnalités, des hommes et des femmes qui dans les années 70-90, ont réfléchi, parcouru le territoire, averti et ont fait des publications scientifiques qui n’ont pas peut–être été lues parce que cachées au commun de mortel, dont ils sont la thérapeute du climat.
“Il est temps que l’humanité et les congolais sachent qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il y a bien les hommes et les femmes qui sont formés à apporter au pouvoir public quelques solutions à la question liée au changement climatique”, a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’enseignante et cheffe de parcours de la formation doctorale de géographie à la Flash à l’université Marien Ngouabi, Clémence Ditengo a invité le gouvernement congolais à prendre en compte ce que disent les géographes sur la situation géographique et la gestion des terres.
De son côté, le Dr Antoine Mapangui, s’est dit satisfait de voir la présence des géographes, professeurs encore en activité qui contribuent à l’avancement non seulement des sciences de la terre, mais également et surtout, à la résolution des problèmes et des impacts qui sont aujourd’hui visibles au Congo, à savoir les érosions, inondations, la canicule, qui est aussi un effet des changements climatiques.
A ce sujet, il a déploré le fait qu’au fil des années, la production intellectuelle abondante d’autrefois s’est effritée, car, avec la mort de beaucoup d’entre eux, les fonds documentaires étaient dégradés, annihilant leurs efforts de plusieurs années de recherche.
A cette même occasion, plusieurs activités ont été initiées, parmi lesquelles la projection d’un documentaire retraçant le parcours du feu Albert Ngounga Matoumona en des membres de sa famille, des témoignages à l’égard des disparus et la récolte de plus d’un million de Fcfa remis à l’Ageco, afin de publier plus de 1000 mémoires des géographes congolais abandonnés dans les tiroirs.
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