Pour adapter les réponses à une délinquance évolutive, une stratégie nationale de prévention est en cours d’adoption dans un atelier qui se tient du 10 au 12 août 2023 à Brazzaville.
Face à une délinquance de plus en plus marquée par les phénomènes de violences physiques et sexuelles, à l’exposition croissante des jeunes aux risques, à la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs de la société pour prévenir les actes malveillants, le gouvernement souhaite que la stratégie nationale de prévention de la délinquance soit profondement refondée.
La nouvelle stratégie résulte d’une large concertation associant les ministères concernés, les principaux acteurs associatifs mais aussi avec les maires. Car l’Etat ne peut agir seul (Ndlr). Leur objectif est clair : mieux protéger les congolais en conjuguant l’action des forces de sécurité et celle de tous les acteurs qui contribuent à la prévention de la délinquance ainsi qu’à la mobilisation des familles.
C’est-à-dire, cette nouvelle stratégie fixe les actions prioritaires pour les cinq années à venir autour de cinq axes qui seront partagés.
Prenant la parole à cette occasion, le représentant adjoint du Pnud, Henri René Diouf a rappelé que le but est de permettre aux jeunes de jouer pleinement leur rôle d’acteurs de développement, il est donc indispensable de créer des conditions favorables à leur formation et leur insertion socio-professionnelle afin de mettre à l’abri tout ce qui pourrait les amener à intégrer des groupes de délinquants du genre ‘‘ bébés noirs’’.
D’après lui, cette politique devrait intégrer également l’insertion des ex délinquants repentis en fonction de leur âge.
Le Haut-commissaire à la justice restaurative, à la prévention et au traitement de la délinquance juvenile, Adolphe Mbou Maba, a lui aussi rappelé que sa structure a été mise en place pour sortir le pays de cette forme de violence qui met en péril l’avenir de sa jeunesse.
Après avoir suivi le témoignage de la Côte d’Ivoire sur la réduction de la délinquance en milieu jeunes, par son ambassadeur au Congo, Touré Koné Maman, le ministre du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lute contre les antivaleurs, Jean Rosaire Ibara, présidant la cérémonie d’ouverture, a souligné que l’éducation et l’encadrement de la jeunesse font partie de la sixième bataille du programme d’actions du gouvernement.
C’est en effet, un programme qui reflète la volonté de placer la vie de la jeunesse au coeur des priorités gouvernementales, reconnaissant que les défis d’aujourd’hui enclencheront l’avenir de demain.
“ Cet atelier survient au bon moment. Car, le pays se dotera d’une stratégie nationale de prévention et de traitement de la délinquance juvenile digne pour l’amélioration des politiques publiques liées à la délinquance juvénile”, a-t-il dit, invitant ainsi les participants à y contribuer pour rendre cette stratégie opérationnelle.
Rappelons que les autorités comptent sur chacun d’entre les participants pour que cette stratégie nationale de prévention de la délinquance soit déclinée dans tout le territoire, en fonction des enjeux et des spécificités locaux.
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