Vih/Sida : 75% des congolais ignorent qu’ils sont porteurs

Vih/Sida : 75% des congolais ignorent qu’ils sont porteurs

Malgré les immenses progrès dans le traitement, le sida tue encore au total, 75% des Congolais portent le virus mais ignorent qu’ils sont malades.

La recherche d’un vaccin contre le Vih n’a pas connu le même destin que pour le Covid-19, de l’avis de certains congolais, en marge de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida.

D’après le Programme national de lutte contre le sida (Pnls), 110.000 personnes vivent avec le vih/ sida. Mais, seuls 34% connaissent leur statut sérologique, dont, 25% sont sous antirétroviraux (ARV). Ainsi, 19% ont vu leur charge virale être supprimée.

Actuellement, 1306 enfants et 25.991 adultes sont contaminés et sous traitement.

Ces informations ont été données le 2 décembre 2021 à Brazzaville par Caleb Boukaka, chef de service suivi et évaluation du Pnls.

Cependant, plusieurs vaccins contre le Covid-19 trouvés en quelques mois, mais toujours aucun contre le sida après 1983 date de sa découverte.

En effet, le sida tue encore 680.000 personnes  dans le monde. Et, le Pnls estime à 5.000 décès au Congo chaque année, selon les estimations du Pnls.

Par ailleurs, les chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé ont analysé les données cliniques de 24 pays, sur plus de 15.000 personnes vivant avec le Vih ayant été hospitalisées à cause du Covid-19. L’âge moyen de ces patients était de 45,5 ans. Certains d’entre eux étaient sous traitement antirétroviral. Et d’autres entre eux, souffraient de la Covid-19. 

En outre, d’autres maladies constatées étaient l’hypertension, le diabète, plus exposées à la contamination au coronavirus (Covid-19).

Au Congo, le sida semble négligé. Car, la plus grande place a été consacrée à cette pandémie mondiale.

Dans les pays où le Fonds mondial investit, 21,9 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral contre le VIH en 2020, une hausse de 8,8 % par rapport à 2019.

Mais avec l’arrivée de la pandémie à corona virus, le nombre de personnes touchées par des programmes de prévention du sida a diminué de 11 % en 2020, de 12 % auprès des jeunes au sein de la population. Le nombre de traitements administrés aux mères infectées pour empêcher leur bébé de contracter le virus, a aussi baissé de 4,5 %.

Pour éradiquer des inégalités qui alimentent le sida et d’autres pandémies, cette année, le thème de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida a été : ‘‘Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, mettre fin aux pandémies’’.

 « Nous sommes tous vulnérables au virus d’immunodéficience humaine (Vih), mais nous ne sommes pas tous exposés de la même manière aux risques du sida », a indiqué  Grace Mycoeur Bakissi,  conseiller du bureau de l’antenne de Brazzaville de L’Acbef.

 Selon l’Acbef, « les inégalités considérables persistent, quant aux moyens de prévention et d’accès aux traitements de la maladie », avant d’ajouter que  « cette épidémie devenue pandémie, les engage à ouvrir les yeux sur les réalités de populations de plus en plus fragilisées », et de conclure « la solidarité et l’amour, sont les défis que nous lançons sur le sida ».

Pour l’Onusida, « lutter contre les inégalités n’est pas une promesse nouvelle, mais l’urgence qui n’a fait que s’accroître. En 2015, tous les pays ont promis de les réduire au niveau national et international dans le cadre des Objectifs de développement durable (Odd).

Dans ce contexte, l’éradication des inégalités est au cœur de la stratégie mondiale contre le sida 2021–2026. Mais, il est toutefois souhaitable que les congolais se rendent dans les centres de dépistage, pour connaitre leur état sérologique.

Avec Vision d’Aujourd’hui

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *