Madagascar
Le colonel Michael Randrianirina, jusqu’aujourd’hui visage discret de l’appareil militaire malgache a renversé le président Andry Rajoelina, le 14 octobre 2025.
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Cette nouvelle figure et ses compagnons d’armes ont pris le pouvoir à Madagascar. Légitimé par l’Assemblée nationale et la haute Cour constitutionnelle, le nouveau chef de l’Etat promet une transition de deux ans.
« On a pris le pouvoir. La crise a assez duré, on va prendre nos responsabilités », tels sont les mots, prononcés avec une voix douce et posée sur le parvis du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, en plein cœur d’Antananarivo, rapporte le journal le Monde.
Agé de 51 ans, Michael Randrianirina a été invité mardi 14 octobre, par la haute Cour constitutionnelle malgache à exercer les fonctions de chef de l’Etat à la suite d’un constat de vacance du pouvoir. Un temps gouverneur d’une région du sud de Madagascar, ce colonel était une voix critique du régime d’Andry Rajoelina.
La plupart des malgaches ont découvert le visage de cet homme, samedi 11 octobre, lorsque ce dernier a, dans une vidéo, lancé un appel aux forces de sécurité pour qu’elles désobéissent à l’ordre de tirer sur les manifestants.
Entre 2026-2018, il a été gouverneur de la région de l’Androy, d’où il est originaire. Il a dirigé le bataillon d’infanterie de Tuléar, dans la région voisine de l’Atsimo Andrefana. Entre temps, il a aussi été incarcéré entre novembre 2023 et février 2024 à la maison de force de Tsihafay, au sud d’Antananarivo pour « incitation à la mutinerie militaire en vue d’un coup d’Etat ».
Il a ensuite été condamné à un an de prison avec sursis pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Lors de sa prise de parole samedi dernier a précipité la chute du régime d’Andry. C’est lui encore qu’hier, mardi après avoir appelé ses compagnons d’armes à ne pas tirer sur les manifestants, avais pris la parole face à la presse : « Face au piétinement continu de la construction (…) face au bafouement des droits de l’homme, au gaspillage des trésors de la nation et en accord avec les revendications des jeunes, soutenues dans toute l’île, nous annonçons la suspension de la Cour constitution et nous prenons le pouvoir ».
« Je suis un simple officier, un exécutant », déclarait-il, quelques jours avant de prendre les rênes du pays.
Le nouvel exécutif doit à présent travailler pour démontrer la légalité de sa prise de pouvoir. Pendant ce temps, le colonel Randrianirina a aussi l’intention de nommer un nouveau premier ministre, qui sera selon chargé de former un gouvernement civil, avant d’annoncer la tenue des élections dans un délai de 18 à 24 mois maximum.
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Commentaire de Gigie PAMBOU
