Rédigé par Blanche Bafiatissa
Le gouvernement congolais et la Banque mondiale (Bm) organisent du 19 au 20 mars 2024 à Brazzaville, la revue du portefeuille de cette institution au Congo. Cette rencontre a pour objectif d’identifier, en partenariat avec les agences de mise en œuvre, les actions concrètes à entreprendre afin d’améliorer la performance des projets financés par la Banque mondiale.
Plusieurs indicateurs seront analysés à cette fin, entre autres, l’augmentation significative de la taille individuelle des projets passant de 26.92 millions de dollars en 2016 à 63.89 millions de dollars en moyenne cette année, le passage d’un portefeuille dominé par des projets d’investissement financés en fonction des actions spécifiques à réaliser pour l’atteinte des objectifs du projet, à une approche axée sur les résultats.
Dans son allocution, Louise Pierrette Mvono, représentante résidente de la Bm, a loué les trois évolutions significatives marquant le portefeuille des projets financés par son institution à savoir : le financement conditionné par l’atteinte de résultats concrets et mesurables, encourageant ainsi les pays à se focaliser sur des impacts tangibles et durables, tout en utilisant les règles et les procédures du pays.
Pour elle, le programme pour les résultats est donc un moyen plus efficace et efficient de stimuler le progrès et d’assurer la responsabilité en matière de développement.
A l’ouverture des travaux, ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration nationale et gouverneure de la Bm, a déploré la lenteur de la Banque mondiale dans la délivrance des avis de non objection, « L’optimisation de la performance est mise en orbite cette année, il sied d’indiquer qu’il me revient encore trop souvent, d’être alertée sur la lenteur toujours regrettable de la Banque dans la délivrance des avis de non objection, compromettant l’atteinte des résultats dans les délais escomptés ».
Elle a renchéri ces propos en exposant les avancées économiques que connaît le Congo Brazzaville, « En effet, l’économie congolaise a connu un raffermissement de sa croissance en 2023de l’ordre de 2,0% et devrait atteindre 4,9% en 2024 grâce à la reprise dans le secteur pétrolier ».
La ministre a remercié la Bm pour les deux premiers décaissements à l’endroit du gouvernement congolais, avant de saluer le professionnalisme de ces experts.
A cette occasion, une présentation enchaînée des statistiques de chaque action menée par la Bm a été exposée par des experts en statistique de l’Institut National de la Statistique congolaise.
Le secteur hors pétrole, quant à lui a présenté courant 2023, un produit intérieur brut de l’ordre de 3,4% et devrait atteindre 5% en 2024, contribuant fortement à soutenir le dynamisme de croissance, en rapport avec les efforts de transformation structurelle d’une économie placée sur les rails de la mise en œuvre du Plan national de développement 2022-2026 et du Programme conclu avec le Fonds monétaire international (Fmi) sur la facilité élargie de crédit.
Le Congo et la Banque Mondiale restent déterminés à poursuivre leur coopération dont les fruits sont de plus en plus visibles dans plusieurs secteurs d’activités.
Pendant deux jours, les participants passeront en revue l’ensemble des projets pour l’évaluation des objectifs déjà accomplis, l’identification des lourdeurs et autres écueils qui empêchent la bonne conduite de certains projets et de convenir des actions et solutions pertinentes nécessaires pour améliorer le rythme de mise en œuvre ainsi que les résultats du programme.
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Crédit photo : Banque mondiale