Dans un arrêté rendu public le 20 août 2022 à Brazzaville, le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbaka a suspendu les activités du Ministère Chrétien du Combat Spirituel (MCCS). Informés, nous nous sommes rapprochés des responsables de cette congrégation religieuse pour en savoir davantage sur l’origine de cette crise.
« En vue de garantir la paix et l’ordre public, les activités de l’association cultuelle dénommée « Ministère chrétien du combat spirituel sont suspendues, jusqu’à nouvel ordre, sur toute l’étendue du territoire national », indique l’arrêté signé par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local.
En effet, après le décès du couple berger, papa et Maman Olangi, le Ministère Chrétien du Combat Spirituel dont ils étaient les visionnaires-fondateurs, traverse une grave crise d’organisation et de fonctionnement.
Cette crise s’est aggravée lorsque l’un des enfants Olangi est intervenu lors du culte d’adoration de l’Eternel du dimanche 14 août 2022. Dans son exhortation axée sur l’organisation du MCCS, il a soudainement dérapé en demandant au Coordonnateur national d’agir en sa qualité de général. Aussitôt, ce dernier intima l’ordre de fermer la cabane de la sonorisation et de bouter dehors la personne ciblée responsable de la sonorisation qui, d’après lui, a désobéit à la hiérarchie du MCCS.
Révoltées, des chrétiens combattants lésés ont aussitôt déclenché un mouvement de désobéissance afin d’attirer l’attention du coordonnateur national, mais en vain. La situation a suscité des tensions qui auraient pu perturber davantage l’ordre public. Pour éviter le pire, l’autorité compétente a décidé de suspendre les activités de cette congrégation religieuse en intimant l’ordre aux préfets des départements et aux agents de la force publique de veiller à ce que cette décision soit respectée à la lettre.
Parmi les véritables causes de la crise, des responsables de cette congrégation religieuse ont cité entre autres : le refus des enfants Olangi de dialoguer avec les responsables chrétiens du MCCS; le contrôle sans partage des finances ; la volonté outrancièrement affichée par les enfants Olangi d’imposer un dictat pour davantage infester le MCCS ; l’indisponibilité de la coordination nationale; les nominations arbitraires par Kinshasa aux différentes fonctions sans concertation avec les responsables locaux; l’impolitesse caractérisée des missionnaires vis à vis des autorités Congolaises; l’exclusion des locaux dans la gestion administrative, financière et patrimoniale.
Face à l’indisponibilité du coordonnateur national, un groupe des chrétiens Combattants avaient sollicité la tenue des réunions ou assemblées générales afin de régler les différends à l’amiable, mais en vain.
Il sied de noter qu’au Ministère chrétien du combat spirituel (MCCS) la crise d’organisation est internationale. Actuellement, elle sévit dans plusieurs sièges à travers le monde: France (Paris, Lion), Hollande, Cameroun, Belgique, Gabon, Afrique du Sud et Congo Brazzaville. En République du Congo, la crise a commencé en 2019 dans la capitale économique (Pointe-Noire). Malheureusement, elle n’a jamais été traitée en profondeur.
Contrairement aux fausses informations relayés par certains médias, il ne s’agit ni d’une crise de leadership, ni d’une prophétie quelconque contre le chef de l’Etat, mais plutôt d’un problème d’organisation et de fonctionnement au sein du MCCS.