Réformer le Conseil de sécurité de l’ONU, une urgence pour l’Afrique

Réformer le Conseil de sécurité de l’ONU, une urgence pour l’Afrique

Réunis le 12 janvier 2023 à Brazzaville, les leaders africains soulignent l’urgence de réformer le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (Onu).

S’exprimant du haut de la tribune de la 10e réunion ministérielle du comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations-Unies (C-10), le président Denis Sassou N’guesso a  souligné l’urgence de l’Onu d’instituer un Conseil reformé, rénové, plus transparent, plus démocratique et plus représentatif.

Pour Denis Sassou N’guesso, l’Afrique doit parler une seule et même voix et faire valoir ses droits et devoirs au sein de l’Onu.

En effet, depuis des années, l’Union africaine revendique au moins ‘‘deux sièges permanents’’, avec droit de veto au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

Réformer le Conseil de sécurité des Nations unies avec une représentativité équitable des membres. La situation préoccupe l’Afrique. Même si, officiellement elle n’est nullement inscrite sur l’agenda des Nations unies, les africains eux, veulent obtenir une juste représentativité pour ne pas continuer à jouer au ‘‘ figurants’’ au sein de cet organe international.

D’après le président, l’Afrique s’efforce de faire entendre sa voix pour que soit réparée une injustice historique.

Saluant l’annonce du président Joe Biden pour l’attribution d’un siège permanent au continent africain au Conseil de sécurité, le président congolais a insisté que l’Afrique prenne une part active au sein de cet organe. « L’Afrique est en proie à des foyers de tensions. Dès lors comment en assurer le règlement interne si le continent n’est pas représenté au niveau le plus élevé ? », s’est-il interrogé, avant de féliciter le président Sierra Léonais, Julius Maada Bio, président  en exercice du C-10 sur la réforme des Nations unies, pour tous ses efforts déployés.

Abandon dans le même sens, le commissaire de l’union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, a signifié que l’année 2023 marque les 60 ans de la création de l’union africaine. L’Afrique a gagné en âge, d’où la nécessité, selon lui, pour le comité des 10, réuni à Brazzaville, de parvenir à un consensus général pour pouvoir corriger ce problème.

De son côté, le ministre des affaires étrangères de la Sierra Léone, David Francis, a invité les autres communautés africaines à suivre l’exemple de la Cédéao, notamment la déclaration d’Abuja sur la réforme du Conseil de sécurité.

A titre de rappel, la réunion pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations-Unies de Brazzaville, se tient après le sommet d’Oyo, tenu en 2014, par les ministres du comité des 10 de faire droit à la justice et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de sécurité.

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