Un atelier a été co-organisé par le Ministère de l’Economie Forestière, l’Institut national de Recherche Forestière et le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, le 13 et 14 juin 2022 à Brazzaville.
L’atelier a regroupé une trentaine de participants des Ministères en charge de la forêt, de l’environnement, du développement durable, de l’aménagement du territoire, de l’agriculture, de la recherche scientifique ainsi que des représentants de la société civile.
L’objectif de l’atelier était de procéder à la présentation des étapes d’élaboration d’un schéma directeur d’approvisionnement en bois-énergie et de discuter des futurs cadre de concertation accompagnant l’élaboration de ces Schémas. Cet outil de diagnostic et de planification doit être élaboré pour les villes de Brazzaville et de Pointe Noire dans le cadre du futur projet d’utilisation durable des terres (PUDT). Ce projet porté par le gouvernement Congolais est financé par l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) ainsi que par l’Agence Française de Développement (AFD) apportant un co-financement important.
Prenant la parole le directeur général de l’Institut national de recherche forestière (IRF), le prof. Victor Kimpouni, a précisé que le document objet du présent atelier sera les fondements futurs des activités du projet dans le sens de l’objectif d’harmoniser les politiques forestières bois-énergie.
« En effet, les actions de développement doivent répondre à des besoins socio-économiques et environnementaux identifiés », a-t-il précisé.
Ouvrant officiellement les travaux, le directeur de cabinet de la ministre en charge de l’économie forestière, Pierre Taty, a mis un accent particulier sur la problématique du bois-énergie au Congo, qui revêt selon lui une portée hautement sociale en ce que le bois demeure encore la principale source d’énergie domestique.
« Pour des raisons culturelles et ou liées au pouvoir d’achat, la plupart des ménages, soit 80%-90% ont recourt au bois énergie pour subvenir à leurs besoins énergétiques culinaires » a indiqué le directeur de cabinet.
Ce prélèvement abusif sans respect des normes techniques entraine une dégradation accélérée du potentiel et compromet la durabilité du système. Il a précisé que la rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des efforts pour l’amélioration de la gouvernance des ressources forestières du bassin d’approvisionnement du Congo.
Enfin, il a remercié le Centre International de la recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial ainsi que l’Agence Française de Développement (AFD) pour leurs appuis constants dans le cadre de la gestion de l’Environnement au Congo et aussi toutes les structures ici présentes pour leur contribution à ce processus.
A terme cela permettra d’identifier les stratégies d’intervention adéquates dans le bassin pour améliorer durablement la gestion des formations naturelles, une des préoccupations d’Emilien Dubiez, spécialiste de la gestion des forêts tropicales.
Les discussions et débats ayant suivis la présentation sont synthétisées ci-après : le diagnostic, le bilan, la concertation, la validation du schéma directeur et la mise en œuvre l’année prochaine.