Rédigé par Kesnov Medurin Ngouolali
Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) et chef du file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a demandé le 12 avril à Brazzaville, au gouvernement de reprendre le cinquième recensement général de la population et de l’habitation (Rgph-5), publié en février 2024.
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Au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la dernière séance de questions orales au gouvernement et sur le Rgph-5, Tsaty Mabiala remet en doute la capacité des agents recenseurs à couvrir toute l’étendue du territoire national en un temps précis, malgré les moyens modernes dont le pays dispose aujourd’hui, notamment le numérique.
«Ceci pose un problème de crédibilité que j’ai cru nécessaire d’évoquer au cours de la séance plénière de l’Assemblée nationale et à cette conférence de presse avec documents statistiques à l’appui de notre raisonnement », a-t-il dit.
A son avis, ce 5e recensement réalisé en 2023 par le gouvernement conditionne le corps électoral et l’introduction de la biométrie dans le processus électoral au Congo.
Aussi, il a constaté des disparités de chiffres dans certains départements, le chef de file a demandé au gouvernement de reprendre cette opération, notamment dans les départements où les chiffres sont en surestimation et en sous-estimations.
«Nous ne remettons pas en cause tout le processus concernant le Rgph-5 de 2023, mais il y a des endroits qu’il faut corriger. Car, il y a des écarts des chiffres qui sont trop élevés, notamment dans le département de la Bouenza et la Likouala. On peut revoir les chiffres, c’est ce que nous voulons », souhaite-t-il.
A propos de son intervention à l’Assemblée nationale, il a déploré le fait qu’il a été qualifié de rebelle.
«Comment peut-on traiter avec désinvolture un député, chef de file de l’opposition de rebelle et de colporteur de fausses nouvelles, lui dont l’apport dans l’apaisement de la vie politique nationale ne peut être nié, et qui par esprit républicain a souvent contribué à faire voter des lois sensibles touchant à la souveraineté nationale que l’opposition, à raison, aurait pu rejeter ?», a-t-il déploré.
Selon lui, ces accusations n’ont été qu’un alibi pour l’empêcher de s’exprimer sereinement et d’aller au fond du débat. «Je disposais de 30min et je n’avais consommé que 15 minutes au moment où il me coupait le micro avec désobligeance », s’est-il indigné.
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