Ministère des affaires étrangères : crise presque désamorcée

Ministère des affaires étrangères : crise presque désamorcée

Ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de congolais de l’étranger : S’inscrivant dans la dynamique du laborieux travail d’enquête effectué par d’autres médias pour déceler les origines des contradictions qui ont entravé la bonne collaboration entre principaux dirigeants du ministère des Affaires étrangères, nous vous proposons le résultat de notre propre travail.

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Disons que l’ambiance au sein dudit ministère n’aura pas permis au ministre et au secrétaire général de prendre le taureau par les cornes face aux problèmes qui impactent lourdement la diplomatie congolaise, à savoir : la rareté des crédits de fonctionnement pour toutes les ambassades du Congo  qui sont financièrement asphyxiées, le délabrement des conditions de travail au siège du ministère qui n’est beau que de l’extérieur, les difficultés rencontrées dans le financement des projets  d’investissement empêchant ainsi l’acquisition des biens immobiliers pour permettre une meilleure installation des chancelleries congolaises à l’étranger, les difficultés à rapatrier les diplomates congolais qui sont rappelés, l’engorgement des ambassades avec des effectifs pléthoriques, la sous-qualification des ressources humaines au niveau de l’administration centrale et surtout dans les ambassades, les mauvaises conditions de travail dans les ambassades, l’accumulation des arriérés de salaires pour le personnel local des ambassades, les procédures judiciaires en cours intentées par les prestataires et autres créanciers du Congo.

Bref, tout un chapelet de maux qui minent ce ministère de souveraineté qui semble affecté par une espèce de miss-management.

Selon des sources proches des deux anciens Ambassadeurs repêchés au cabinet du ministre des affaires étrangères et qui ont été mandatés pour travailler au rapprochement entre le Ministre et le Secrétaire Général, la hache de guerre serait quasiment enterrée.

Le secrétaire général jure et promet de toujours respecter son grand frère, le ministre, comme il l’a toujours fait depuis près de trois décennies maintenant. Et ce , jusqu’à quand il sera au fond de son tombeau.

« La seule chose pour laquelle il milite, c’est que soit respecté les textes qui organisent le fonctionnement du secrétariat général pour lui permettre de travailler selon les règles de l’art et de la science diplomatique. Il faut donc que les ondes qui interfèrent et perturbent le passage du bon courant entre le Ministre et le Secrétaire Général et qui ont été installées volontairement depuis plusieurs années, soient neutralisées », indique la conclusion du travail des deux anciens diplomates commis pour éteindre le feu au ministère des Affaires étrangères.

Il y a pourtant plusieurs indicateurs susceptibles de faciliter le rapprochement entre le Ministre et le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères, tous les deux  nés à la maternité évangélique d’Inkouele, dans le district de Gamboma, avec environ dix ans de différence.

Le Ministre a fait les études universitaires en ex-URSS (journalisme) et le Secrétaire Général à Brazzaville, (diplomatie à l’Enam), et les deux sont ensuite allés parfaire leurs études en France, l’un à l’université Paris II Sorbonne (doctorat en journalisme) et l’autre à l’université Paris I Sorbonne (DESS en droit international et européen), puis à l’ENA de Paris en droit et administration internationale.

Cela peut pourtant permettre une excellente complémentarité pour mieux administrer ce grand département ministériel.

Ces deux ressortissants de la Nkeni-Alima sont dans les rouages du Président de la République, chacun de son côté, depuis avant la Conférence Nationale Souveraine.

Le Ministre, dans les équipes directes du Président de la République avec les Ministres d’Etat Ondongo et Bouya.

Le Secrétaire général, dans le premier cercle du Ministre d’Etat Oba.

Ils ont, tous les deux, rejoint le cabinet du Président de la République, au sortir de la crise de 1997, l’un comme Conseiller, chef du département de la Communication et l’autre comme Attaché à l’action humanitaire au département des affaires sociales.

Tous les deux vouent respect et considération pour l’ambassadeur Rodolphe Adada dont ils sont intellectuellement et professionnellement proches.

On pourrait ajouter aussi familialement pour le cas du secrétaire général qui avait été confié au ministre d’Etat Adada par son Oncle, le PDG du GPOM, feu Monsieur Pierre Otto Mbongo.

Plusieurs années après, ils se retrouvent au ministère des affaires étrangères où ils doivent assister le Président de la République dans la conduite de la politique extérieure de la République du Congo.

Bref. Ce qu’il faut retenir de cette crise qui a effleuré les milieux judiciaires en occident à cause des propos gravement menaçants d’une partie contre l’autre, est qu’elle est désormais derrière et le travail a repris fraternellement.

Nous l’avions signalé dans une de nos précédentes publications que les frustrations entre le Ministre des affaires étrangères Jean Claude Gakosso et le Secrétaire Général Guy Nestor Itoua, étaient nées de la méfiance du Ministre dues au fait qu’il n’avait pas maîtrisé le circuit de nomination de son petit frère Guy, car il avait peut-être un autre candidat pour la succession du Secrétaire Général qui venait d’être limogé , en février 2024, directement par le Président de la République.

Désormais ce duo d’Ongoni-Ollombo évolue en toute complicité et dans une collaboration franche pour faire avancer les grands dossiers du ministère tels celui de la revalorisation des rémunérations du personnel relevant du cadre diplomatique et consulaire qui a bénéficié de l’appui du Président de la République à travers des décrets déjà publiés et qui n’attendent que d’être appliqués au grand soulagement des fonctionnaires du ministère des affaires étrangères et des diplomates congolais évoluant dans les services extérieurs.

Ainsi que l’avait dit un grand diplomate africain rompu aux procédures européennes. « Il faut toujours être capable de balayer devant sa propre maison avant d’aller aider le voisin à balayer devant la sienne ».

Le ministre Jean Claude Gakosso et son principal collaborateur, le secrétaire général Guy Nestor Itoua, viennent d’en montrer l’exemple. Ils vont désormais s’attaquer en toute collégialité et confiance, aux délicats défis de la diplomatie congolaise.

Par le diplomate Gabriel Moussana Ickonga

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