Les médias africains s’adaptent au numérique
La transformation numérique s’étend à grande vitesse. Elle est portée par des ambitions technologiques courageuses, les rédactions africaines se débattent pour façonner le futur non seulement du continent mais aussi de leur pays respectif.
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Au Congo à Brazzaville par exemple, les administrations, les startups, les rédactions se numérisent, allant de logiciels de montage vidéos, de son et de traitement d’images, aux plateformes de publications en ligne, permettant une diffusion rapide et à large échelle.
« Avant, quand on arrivait à la rédaction, chacun avait son bloc note et son stylo pour noter tout ce qui se dit au cours d’une conférence de rédaction. Mais, aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, dès l’arrivée, le journaliste se place devant une machine ou encore prend note avec son téléphone portable », précise Claude Daberge, rédactrice à l’Agence congolaise de l’information.
« La digitalisation est venue complètement modifier la structure même du journalisme. Elle produit une nouvelle dynamique où le reportage instantané et la capacité d’analyse deviennent des qualités primordiales », Anasth Wilfried Mbossa, directeur général de la Nouvelle république.
L’arrivée du numérique a aussi permis une interactivité entre médias et le public.
Les réseaux sociaux quant à eux ont donné à chacun l’occasion de diffuser l’information et d’engager la conversation avec les lecteurs, ce qui rend l’acte de publication beaucoup plus réactif et personnalisé.
En séjour à Cotonou au Bénin, notre rédaction a rencontré le président de l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste, Flavien Bachabi, qui de son côté, souligne que les innovations technologiques transforment les méthodes de travail des journalistes, « avec des outils qui facilitent la transcription des interviews ».
Pour lui, si l’on se fiait aux données récentes, la majorité des journalistes utilise désormais des outils numériques tous les jours. D’après une étude réalisée au Bénin, environ 80% des journalistes interrogés révèlent que la technologie est essentielle pour analyser et recueillir des informations.
Il est important de noter que cette évolution entraine aussi le désordre informationnel. Et, les outils de publication posent la question de fiabilité et de vérification des faits, appelé Fact-Checking. La place du journaliste en tant que sentinelle de bonne information, prend tout son sens en ayant la connaissance des outils qui retracent le contexte, la source et le lieu d’une vidéo devenue virale ou encore d’une image, tout en traitant le massage avec déontologie et éthique professionnelle.
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Par Gigie PAMBOU

