Les consommateurs dénoncent les abus
Écrit par Guerline N
La violation des droits des consommateurs est pour ces derniers, un manque à gagner. Dans cette perspective, le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2cd), Mermans Babounga a procédé à une formation des lanceurs d’alerte sur lesdits droits, le 23 décembre 2023 au siège social de la fondation.
La formation a consisté à édifier les lanceurs d’alerte sur le droit à la satisfaction des besoins de base, le droit à la réparation des torts, à la sécurité du produit, à l’information sur le produit, au choix du produit, à être entendu, à l’éducation et à un environnement sain pour le produit.
L’objectif de cette formation est de les mobiliser à collecter des plaintes auprès des consommateurs pour leur plaidoyer.
Lors de cette formation, les participants ont dénoncé des abus comme : le paiement allant jusqu’à 1000Frs Cfa par séance, des travaux dirigés (Td) et des compositions dans les établissements publics; le paiement des convocations policières; l’augmentation du prix de transport à 250f en plus des demis terrains; l’obligation d’achat des médicaments aux patients par les médecins dans les laboratoires de leur choix; l’achat par la population des câbles électriques après un vol et bien d’autres abus encore.
La participante Nelisha Makolo a dit en avoir marre de ces manquements: «Ma fille est en classe de troisième et à leur école, on demande aux parents de payer 12000frs pour l’inscription au lieu de 10000 comme indiqué par le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, 10000f pour les Td, 5000f pour le bénévolat, 3000f pour le Bepc test et 1000f pour chaque composition.
« En plus les enseignants obligent les élèves à photocopier les cours au détriment des cahiers prévus à cet effet. C’est trop cher payer pour une école étatique, ce n’est pas normal ».
Même plainte dans le domaine de l’alimentation. Le poisson frais ou salé est devenu le propre des nantis pour cause d’inflation des prix, selon la participante Princilia Pinock.
Pour le secrétaire exécutif de l’O2ch, ces abus doivent être dénoncés pour changer la donne car, “Tant qu’il n’y aura pas de dénonciation contre ces pratiques, nous serons toujours malmenés”.
L’observatoire congolais des droits des consommateurs est une fondation qui a pour mission, la promotion et la défense des droits des consommateurs pour remédier aux injustices faites à leur égard.
Crédit photo : La Brève Online