A l’approche de l’élection présidentielle de mars 2021, réunis pour une session extraordinaire du 26 au 28 janvier 2021, la Conférence des évêques du Congo , a rendu public un message ce 2 février de la même année, intitulé : «J’écoute que dira Dieu : ce que dit le Seigneur, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles, pourvu qu’ils ne reviennent pas à leur folie. » (Psaumes 84/85, 9).
Les évêques, ont adressé cette lettre aux peuples de Dieu et aux personnes de bonne volonté, à quelques jours de la tenue de l’élection présidentielle. « Un message de paix et d’espérance, sont conscients de ce que beaucoup vivent déjà dans la peur et la hantise, à cause du fait qu’au Congo, les élections sont souvent l’occasion de troubles sociopolitiques et sécuritaires.
A la lumière des Saintes Écritures et de la doctrine sociale de l’Église, nous voulons faire une lecture prophétique sur la situation socioéconomique et politique de notre pays », disent-ils. Car, selon eux, à la lumière du Concile de Vatican II, l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile.
Ils ont commencé par recenser les avancées réalisées par le Gouvernement de la République dans un contexte particulièrement difficile et sur celles qu’ils ont notées depuis 2016. Ensuite, ils ont listés les défis auxquels le Congo fait encore face aujourd’hui, tels que : la corruption, l’injustice et l’impunité. Mais, travailler au rapatriement et à la restitution de l’argent volé au pays, à tous les niveaux. De surcroit, ils ont invité les dirigeants à tous les niveaux, à s’engager en faveur de l’environnement et du climat ainsi que de l’assainissement de nos villes et villages, de libérer l’espace public des occupations anarchiques par les nouveaux riches et par les commerces tous azimuts, de résorber le chômage des jeunes par la création d’emplois stables.
Partant de ces défis, ils ont invité tous les acteurs politiques à œuvrer sans relâche, pour que, les prochaines élections soient une réussite et apportent au pays la stabilité et la paix. Il va sans dire, qu’ils ont demandé, par exemple, aux partis politiques de s’abstenir des actions comme le » tripatouillage dans les urnes et dans le dépouillement.
De même, aux organes électoraux ‘, d’œuvrer pour » l’impartialité et la transparence . Des propositions qui se résument en ces termes : « Notre peuple est fatigué de ces élections qui fragilisent la cohésion sociale et entachent l’image de notre pays à l’étranger », extrait du message des évêques.
Par ailleurs, les membres de l’épiscopat congolais, ont aussi vigoureusement appelé les enfants de Dieu, hommes et femmes de bonne volonté, de quitter la peur, mais d’espérer, puis, de s’engager, dans le but, de bâtir une nation démocratique libre et prospère.
La Conférence des évêques, a aussi appelé la coopération missionnaire , à soutenir le pays sur les initiatives visant à construire une citoyenneté active. Enfin, « Nous interpelons la communauté internationale et les partenaires au développement à conditionner désormais toute forme de coopération à l’exigence de démocratie, au respect des droits de l’homme, à l’existence d’un espace civique favorable, garantissant la participation citoyenne. Que le Seigneur préserve notre pays de tout mal », conclu le message des évêques du Congo.