Depuis des semaines, les déchets ménagers et autres ordures s’accumulent et traînent dans les décharges publiques et atteignent même la route asphalté à Brazzaville.
Comme beaucoup d’autres travailleurs congolais, les agents de la société de ramassage d’ordure ‘‘Averda’’ réclament la rémunération de leur salaire qui cumule des mois impayés.
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Les odeurs dégagées par ces immondices indisposent les habitants environnants et les passants. Certains commerces situés à proximité de ces décharges d’immondices tournent au ralenti, témoignent les intéressés.
A la direction générale de ladite société, un agent a refusé de se prêter à notre micro par contre, à l’extérieur un autre qui a requiert l’anonymat révèle que le gouvernement leur devait trois mois d’arriérés ce qui justifie cette rébellion.
« Ça fait trois mois que nous n’avons pas été payé alors que nous pouvons facilement tomber malade avec les ordures que nous ramassons chaque jour « , a-t-il lâché avec un regard foudroyant.
La position du gouvernement
Pour sa part, le ministre de la communication, des médias et porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla annonce que la situation est en train d’être décantée, mais appelle la population à la patience.
Le ministre affirme également que les négociations ont été entreprises entre les services de la mairie, la direction d’Averda et le syndicat pour pallier à cette grève.
« (…) certains agents en colère pourraient entraver le travail de ceux qui respectent le travail minimum au point où la police a été jointe à ceux qui assurent le service minimum pour éviter toute action empêchant la collecte des ordures par ce service », s’étonne Moungalla, le mercredi 18 septembre lors de la quinzaine gouvernementale.
Le ministre Moungalla
Au Congo, la société Averda est présente dans trois villes : Brazzaville, Pointe Noire et Oyo. Et un prélèvement de 2000Frs Cfa est déduit chaque mois du salaire des fonctionnaires congolais pour assainir les villes.
Où va donc cet argent puisque cette société n’est pas à sa première grève ? Se questionne la population.
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Par Annicette Ngakosso