L’épidémiologie sous les projecteurs au Congo

AFRIQUE/SANTE PUBLIQUE

‘‘La santé publique est un levier fondamental du développement’’, déclare le premier ministre, Anatole Collinet Makosso. Il a aussi mis en lumière l’importance de fonder des décisions sur des données probantes et des analyses scientifiques pour garantir une prise en charge efficace et durable des populations.

Il tenait ces propos dans le cadre du 1^er congrès international d’épidémiologie et de santé publique de Brazzaville (Ciespb), qui a rassemblé plus de quatre cent professionnels nationaux et internationaux, du 27 février au 1^er mars, autour du thème, « Des évidences scientifiques à une meilleure prise de décision », mais aussi autour des enjeux éthiques et de santé publique.

Avec les apparitions des épidémies et pandémies dans le monde, les crises sanitaires ont mis en lumière la science méconnue qu’est l’épidémiologie. Au Congo, « Ces initiatives traduisent la détermination du chef de l’Etat à renforcer la résilience du système de santé congolais face aux défis contemporains », a reconnu le chef du gouvernement.

Le premier ministre, chef du gouvernement lors de son allocution d’ouverture

Pour Collinet Makosso, cet engagement a été reconnu au niveau international en mai 2024, par l’académie des sciences d’outre-mer, qui lui a décerné le prix Paul Bourdarie pour son action en faveur de la préservation de l’environnement, un domaine profondément lié à la santé publique.

Dans quel objectif se tient ce congrès ?

La tenue de ce congrès s’inscrit dans le cadre du programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026, qui vise à bâtir un système de santé plus performant et inclusif, en vue de moderniser des infrastructures hospitalières à travers la construction et l’équipement des centres de santé modernes, de développer une industrie pharmaceutique locale pour garantir l’autonomie sanitaire et améliorer l’accessibilité aux médicaments et renforcer la surveillance épidémiologique pour une détection précoce des menaces et une riposte efficace.

A cette occasion, plusieurs allocutions ont été prononcées, notamment celle du président du comité d’organisation du 1^er Ciespb, le professeur Gilbert Ndziessi, qui se dit convaincu que « ce congrès marquera le début d’une dynamique nouvelle pour la santé publique en République du Congo, mais aussi pour toute la sous-région. Nous espérons qu’à l’issue de nos travaux, des recommandations fortes émergeront, contribuant ainsi à l’amélioration de la prise de décision sanitaire au niveau national et international ».

L’épidémiologie, c’est l’étude des facteurs d’influence de la santé et des maladies d’une population, combinant science des données et santé publique.