La fiscalité une arme efficace pour le développement du secteur agricole

La fiscalité une arme efficace pour le développement du secteur agricole

Monde/Economie

La fiscalité est une arme efficace pour le développement du secteur agricole, telle a été la conclusion du panel ministériel intitulé : “ La fiscalité au service de l’économie”, animé le 9 septembre au 8e colloque international sur la fiscalité à Brazzaville.

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La fiscalité permet de mobiliser des ressources intérieures, de financer les services publics, les programmes sociaux, et de réduire les inégalités.

Ce panel avait pour objectif de permettre aux Etats d’avoir une collecte plus efficiente leur premettant la mise en oeuvre d’une politique de développement de façon à ne pas étouffer l’activité économique.

L’efficacité de la fiscalité depend de sa bonne conception, de sa transparence et d’une administration fiscale compétente.

Intervenant à cette occasion, le président de l’Alliance des patronats francophones (Uni-Congo), Michel Djombo, a souligné que les systèmes fiscaux mal gérés peuvent nuire au développement.

Des réformes ciblées et une coopération internationale accrue peuvent transformer la fiscalité en un levier puissant de croissance durable”, a-t-il indiqué.

Pour lui, la fiscalité stimule l’économie en favorisant un climat de confiance et la formalisation des entreprises.

Pour le directeur général des impôts et des domaines, Ludovic Itoua, a souligné que fiscalité et économie sont étroitement liées, mais la fiscalité joue le rôle d’instrument budgétaire pour l’Etat et de politique économique et sociale. Par contre, l’économie vise l’ensemble des structures de développement.

Photo de famille

De son côté, le vice-président de la commission finances de l’Assemblée nationale, Thierry Hobié a révélé que la fiscalité est un outil de décision.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Paul Valentin Ngobo a fait savoir que la croissance du Congo est là, mais elle n’est pas trop élevée.

Quand vous la décomposez, vous allez vous rendre compte que, de façon continue, depuis 2022, le secteur agricole est en permanente croissance avec une moyenne de 5%, au dessus. Cette croissance globale au sens large augmente, a-t-il poursuivi.

“La fiscalité intervient au niveau des coûts de production. Lorsque vous importez les engrais vous avez un TVA qui n’est pas celui des autres. C’est parmi les secteurs les plus défiscalisés dans ce pays. De même, pour l’augmentation des engrais, sémences et des tracteurs”.

En Europe, la politique agricole commune représente jusqu’à 40% des revenus des exportations, ce qui signifie que certaines entreprises ne seraient ni rentables et n’existeraient. Ici, on a pas la possibilité d’apporter directement les subventions, donc la fiscalité joue un rôle important, a-t-il rappelé.

Pour lui, l’agriculture génère des revenus. Mais, “si le sac de foufou quitte un champ, va jusqu’à dans l’assiette du congolais, sans que l’Etat n’ait perçu quoi que ce soit, n’est pas le problème d’un agriculteur”, a-t-il fait savoir.

L’un des panels

L’Etat calcule et perçoit l’impôt dû, directement auprès du producteur ou par des prélèvements. Le rôle de l’Etat est de s’assurer que ces fonds sont collectés et versés à la caisse de l’Etat, conformément aux procédures fiscales. Le problème de la fiscalité se trouve sur les fonds, mais sur le papier, la fiscalité est une arme efficace pour le développement du secteur agricole, a-t-il conclu.

Ce colloque de quatre jours, organisé par Master 227 de l’université Paris-Dauphine, en collaboration avec la direction générale des Impôts et des domaines du Congo est placé sous le thème central: ‘‘ Rôle et place du droit fiscal national : les enjeux de la mobilisation des recettes et de durabilité’’.

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Par Gigie PAMBOU

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