Rédigé par Annicette Ngakosso
Pour lutter contre la corruption et l’impunité chronique des crimes économiques et financiers, l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (Ocdh) et le Mouvement pour la culture citoyenne (Mcc), ont déposé le 31 juillet à Brazzaville, une plainte contre x pour le détournement et le pillage de 25 milliards de dollars, soit 14.000 milliards de Frs Cfa, réservés aux générations futures.
L’Ocdh et le Mcc ont déposé cette plainte auprès du doyens des juges d’instruction près le tribunal de grande instance. Ils ont mis un accent particulier sur les droits humains élémentaires au cours du point de presse relatif au dépôt de cette plainte.
L’éducation, la santé et un cadre de vie décent sont, en effet, un droit civique et, la gestion des biens publics exige la transparence.
Conscient de cet état de fait, le président de la République, Denis Sassou N’guesso a ouvert, le 12 Août 2006, un compte bancaire de stabilisation pour le bien-être des générations futures dont la cour des comptes et de discipline budgétaire devrait rendre des comptes à tous, chaque année.
Chose étonnante, cette réserve serait portée disparue et aucune autorité de la République n’en parle alors que ce compte est toujours d’actualité.
« Dans les écoles primaires, secondaires ainsi qu’à l’université, les élèves et les étudiants suivent les cours assis à même le sol, dans des salles de classes et amphithéâtres surpeuplés. De même, autant de dénuement total a transformé nos centres médicaux et hôpitaux en mouroirs, autant les fonds présumés dilapidés auraient permis de fournir des services publics de qualité dans le secteur de la santé et de l’éducation notamment, à la population congolaise », expliquent ces organisations.
pour elles, toute autorité ayant succédée au poste de gestion de ce compte est pointée du doigt et est invitée à rendre des comptes à la population pour la disparition de cet argent.
Rappelons que c’est le 12 août 2006, que le président congolais, Denis Sassou N’guesso devant le parlement réuni en congrès annonçait l’ouverture d’un compte de stabilisation à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), afin d’y déposer pour le compte des générations futures, les recettes excédentaires issues de l’augmentation de la production pétrolière et du fait de la forte hausse du coût du pétrole sur le marché international.