Dans le but de contribuer à une croissance forte et inclusive à travers l’amélioration du climat d’investissements et la diversification de l’économie nationale par le biais, d’un appui à la gouvernance du secteur forestier,
Un atelier de restitution interministériel de l’étude sur la proposition des réformes et des mesures visant à promouvoir la deuxième et la troisième transformation du bois, afin d’aboutir à l’application complète du nouveau code forestier, s’est ouvert ce 1er juillet à Brazzaville, sous la conduite du ministre des zones économiques spéciales et de la diversification de l’économie, Emile Ouosso, représentant le ministre de l’économie forestière.
« S’il nous est permis de nous réjouir des importantes avancées enregistrées dans le domaine de l’aménagement forestier durable, il n’en demeure pas moins qu’en matière de développement des industries de transformation des bois, de grands efforts restent encore à fournir », a dit le ministre dans son mot de lancement des travaux.
« Le gouvernement cherche à sortir du cercle vicieux des matières premières avec lesquelles notre pays s’insère de manière inégale dans les échanges internationaux. Nous ne voulons plus exporter nos emplois, nos valeurs ajoutées, tout ce que nous avons comme richesse de manière brut pour que cela nous revienne de manière transformée et cher, aboutissant ainsi au déséquilibre macroéconomique », a-t-il poursuivi.
L’industrie forestière primaire produit du bois d’œuvre, de la pâte et du papier. Et, les industries secondaires (ou à valeur ajoutée) produisent des articles comme des sacs en papier, des boîtes en carton ou des meubles en bois.
Par ailleurs, les coupes de bois portent sur un nombre très limité d’essences malgré l’important potentiel dont disposent les forêts congolaises, les processus technologiques à faible rendement matière, soit 30%, associés à ce tissu industriel de première transformation, génèrent d’importantes quantités de résidus de bois, soit plus de la moitié du volume entré en usine.
La perte des opportunités d’emplois en raison de la sous valorisation de la ressource ligneuse « est un véritable désastre socioéconomique intolérable qu’il nous faut corriger à tout prix et de toute urgence », a dit le ministre en charge des zones économiques spéciales, à la faveur de la promulgation le 8 juillet 2020, de la loi n°33-2020 portant code forestier, qui met un accent particulier sur la transformation de l’essentiel de la production de grume sur le territoire national.
En effet, le Congo en promouvant la deuxième et la troisième transformation du bois, entend discuter des mécanismes à mettre en place pour développer une véritable industrie de troisième transformation. Cette troisième a en outre pour effet d’augmenter très fortement en quelques années la part du secteur bois dans le PIB du pays, de créer des dizaines d’usines et des milliers d’emplois qualifiés. Il s’agit désormais pour les autorités de passer à la phase supérieure en encourageant une troisième transformation, ce qui permettrait de remonter la chaîne de valeur et de capter encore davantage de valeur ajoutée localement.
« Il faut signaler qu’au niveau des très petites, petites et moyennes entreprises (TPPME), il y a une structure que le gouvernement a mis en place la bourse de sous-traitance et de partenariat d’entreprises créée par une loi. Elle a vocation d’accompagner les TPPME -receveuses d’ordres- à avoir des marchés auprès des grandes entreprises -donneuses d’ordres. C’est le sens du label contenu local dans le domaine des TPPME. La discrimination positive, c’est de permettre que les petites entreprises locales -de droit congolais- de bénéficier des marchés des grandes entreprises », a fait savoir Manassé Kanquaye Kanyi, conseiller à l’artisanat du ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel.
S’inscrivant dans le cadre du projet d’Appui au climat des investissements et à la gouvernance sectorielle forêts/bois, financé par la Banque africaine de développement, cette étude s’inscrit dans la dynamique d’optimiser l’utilisation de la ressource ligneuse, dans un contexte de gestion durable.
Dans cet élan, nous osons croire que tous les acteurs mettront la main dans la patte afin que l’industrie forestière soit indissociable à l’économie du Congo.