L’ambassadeur de l’Union européenne (Ue), Anne Marchal a appelé le 27 novembre à Brazzaville, le Congo à s’inspirer de l’exemple du Ghana sur la gouvernance forestière en matière du bois pour améliorer la gouvernance forestière, la gouvernance et le commerce du bois.
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Intervenant à l’occasion du 22e Comité conjoint de mise en œuvre (Ccm) de l’Accord de partenariat volontaire (Apv) pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (Flegt) entre l’Union européenne et le Congo, Marchal a souligné que l’exemple du Ghana présenté lors de leur session technique, en est la preuve. Car, il aura fallu 16 ans d’efforts soutenus pour que ce pays atteigne la première autorisation du Flegt.
À son avis, pendant les seize années, le Ghana a modernisé son système de traçabilité de bois, en faisant des réformes juridiques, en renforçant la transparence et mettant en place un véritable dialogue entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile.

“C’est précisément cette leçon ghanéenne, celle de la réforme exigeante mais fructueuse qui nous invite à mesurer pleinement l’enjeu qui se présente aujourd’hui au Congo”, a-t-elle insisté, tout en précisant que derrière les discussions politiques et les tableaux de bord techniques, ne peuvent pas perdre de vue la réalité et l’impact de ce secteur pour le Congo.
Dans son allocution à cette occasion, la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo a rassuré ses partenaires que malgré la conjoncture difficile, l’engagement du gouvernement congolais en faveur de l’Apv-Flegt demeure total. L’accord récemment conclu avec le Fcdo pour la deuxième phase du Programme d’accompagnement au changement (Paco) en apporte une preuve éclatante.

Selon elle, la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité du processus Flegt s’est traduite par l’inscription, dans la loi de finances, de l’opérationnalisation du système de vérification de la légalité (Svl). En effet, elle a fait savoir que le Svl n’est pas seulement un outil de transparence et de bonne gouvernance forestière, mais c’est également un instrument stratégique de sécurisation des recettes publiques issues du secteur forestier.
À ce sujet, elle a appelé le ministère en charge des finances de financer le Svl pour garantir la mobilisation optimale des recettes forestières.
« Je vous invite à envisager, dans le cadre de la programmation budgétaire de votre département, les mécanismes nécessaires pour doter cet outil des ressources lui permettant de fonctionner pleinement”, a-t-elle souhaité.

Rappelant que le Flegt est une initiative de l’Union européenne lancée en 2003 pour répondre à l’exploitation forestière illégale, en commerçant le bois qui en découle.
Le Congo a été l’un des premiers pays à signer cet accord avec L’Ue dans le cadre de cette initiative, ayant pour but de garantir la légalité de la production du bois. Signé le 17 mai 2010, cet accord commercial est entré en vigueur le 1er mars 2013.
l’Apv-Flegt vise à garantir la légalité des bois et de ses produits dérivés. Son objectif est de permettre aux autorités congolaises de délivrer des autorisations Flegt pour le bois exporté vers le marché des pays de l’UE.
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Rédigé par Kesnov Medurin Ngouolali
