Le 1er Forum économique pour la croissance et l’investissement en Afrique centrale (Feciac), tenu du 3 au 4 novembre à Brazzaville, a réuni les dirigeants, et investisseurs régionaux pour explorer les opportunités d’investissements et favoriser la collaboration économique.
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La situation stratégique du Congo, au carrefour de l’Afrique, fait de ce pays de l’Afrique centrale un acteur essentiel du commerce mondial. Depuis des années, ses ports constituent des liaisons vitales sur les routes maritimes internationales, facilitant le commerce entre les continents.
Ce Forum sur la croissance durable placé sous le thème, « Accélérer les investissements pour le financement des infrastructures et le développement des chaînes de valeurs régionales à l’ère de la Zone de libre échanges en Afrique centrale (Zlecaf) », a été lancé officiellement par le ministre délégué auprès du ministre des finances, du budget et du portefeuille, Ludovic Ngatse, en présence de plus de 400 participants, parmi lesquels des experts, des représentants d’institutions publiques, des partenaires techniques et finances, investisseurs nationaux et internationaux.
Le Forum a été porté avec détermination par le Haut Conseil des affaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), dirigé par le congolais Eric Monga Mumba.
Pour le ministre Ngatse, représentant le chef du gouvernement a souligné que l’organisation de ce forum témoigne de la volonté commune des Etats de la Cemac de créer un environnement favorable aux affaires et de développer des projets structurants dans des secteurs stratégiques tels que, l’énergie, l’agriculture et le numérique.
Quel a été l’objectif ?
Renforcer la coopération économique et attirer les investissements dans une région riche en potentialité mais encore sous-exploitée.
« Le secteur privé, est créateur de richesses, et l’Etat est accompagnateur. Je vous exhorte à participer aujourd’hui à co-construire ensemble, à avancer vers cette sous-région comme terre d’opportunités avec des grandes ambitions. Abandonnons donc la puberté du sous-sol », a insisté le Dr Jean Daniel Ovaga, lors de sa prise de parole.
Ils veulent du concret
« L’heure n’est plus aux paroles mais aux actions. Nous importons à plusieurs kilomètres alors que nous avons des opportunités dans la sous-région. Ouvrons nos marchés, brisons les contraintes liées à la circulation des biens et des services », a exhorté le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Yvon Sana Bangui, dans sa leçon inaugurale.
Les animateurs du panel sur le financement constatant le manque du dynamisme commercial en Afrique centrale, qui ne dépasse pas 5% en termes d’intégration financière et économique, ont énuméré quelques points défaillants.
Parmi lesquels, le manque d’échanges dans la sous-région, le manque d’infrastructures de transports, de routes, de rails. Il y a aussi les questions de l’exploitation ou de transformation des matières premières qui nécessitent également de grands projets, ont-ils souligné.
Le Feciac est une plateforme stratégique de dialogue de haut niveau, de collaboration et de partenariat entre les parties prenantes, acteurs, et partenaires de l’intégration économique régionale en Afrique centrale.
« Brazzaville, accueille plusieurs Forum sur l’investissement pour atteindre les objectifs du développement durable (Odd), nous pensons qu’il ne suffit pas d’augmenter la quantité des investissements mais il faut tenir compte de leur qualité, c’est-à-dire, de la mesure dans laquelle les investissements apportent des avantages concrets en matière de développement durable », a précisé l’un des participants, Arsène Kaba Essongo.
Autres temps forts lors de ce Forum, c’est la remise des prix au chef de l’Etat de la Guinée équatoriale, Téodoro Obiang Nguema Mbasogo, aux partenaires et aux comités d’organisation.
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Par Gigie PAMBOU
Crédit photos : La Brève Online
