Une exposition inédite consacrée au passé colonial des hollondais a été lancée le 20 avril 2023 au Centre d’information des Nations-Unies (Unic) de Brazzaville, en présence des lycéens, en vue de ‘‘ savoir, comprendre, agir pour dire non à la haine’’.
Sur certaines images, on pouvait voir, des fers à entraver des chevilles des esclaves aux côtés de leurs portraits, la maltraitance à ciel ouvert, malgré leur bonne volonté de faire du bien.
L’exposition relate dix histoires vraies dont des esclaves et des propriétaires de plantations, faisant la lumière sur le rôle des Pays-Bas dans l’esclavage aux peuples victimes en XVIIe au XIXe siècle au Brésil, au Suriname et dans les Caraïbes.
‘‘ Elle a pour but de décrypter les discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux et dans la société, grâce à une série de photos’’, a indiqué le responsable de l’Unic, Prosper Mihindou-Ngoma au nom du coordonnateur résident des agences du système des Nations-Unies au Congo.
Il a poursuivi, que l’Unic veut donner un certain nombre de clés de compréhension aux jeunes pour qu’ils puissent se faire leur propre opinion. «Essayer d’avoir une information la plus juste et la plus éclairante possible. Cela permet de leur apprendre à se créer un libre arbitre», a-t-il conclu.
Parmi les histoires racontées sont celles de Wally et Tula. Wally, un esclave qui a travaillé toute sa vie sur une plantation du Suriname, a été brûlé vif pour avoir participé à une révolte en 1707.
Conceranant Tula, lui, qui voulait instaurer la liberté, l’égalité et la fraternité a été décapité. « Quelle douleur ! J’ai des larmes aux yeux en lisant cette histoire», a ressenti Carole Gloire Mboudissa, en classe de terminale D.
« On profite de ce moment pour apprendre à bien utiliser notre langue. Que Dieu nous vienne en aide à pouvoir trouver ce qui est de l’ordre de la manipulation», a dit l’élève Lyliand Isso.
Lançant officiellement cette exposition, le directeur de cabinet de la ministre en charge de la culture, Lis Pascal Moussodji a exhorté les jeunes de cultiver l’amour pour pouvoir espérer à une société meilleure, car, pour lui, l’histoire ne ment pas.
Le vernissage qui fermera ses portes la fin du mois en cours, illustre la cruauté de l’époque. Il a eu lieu en présence des élèves des lycées Nganga Edouard et Chaminade, en réponse à l’alarmante montée du racisme, du tribalisme et de la haine dans le monde.
