Coronavirus : en France, la vigilance face au mystérieux virus chinois est activée

Coronavirus : en France, la vigilance face au mystérieux virus chinois est activée

Les médecins de l’Hexagone sont désormais priés d’orienter vers le Samu toute personne «présentant une infection respiratoire aiguë», notamment si elle a séjourné dans la ville de Wuhan en Chine.

Le virus « cousin » du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui sévit en Chine depuis la mi-décembre va-t-il finir par arriver en France? Provoquant toux et fièvre, baptisé par les chercheurs, « 2019-nCOV », sa transmission d’humain à humain vient d’être avérée. Voilà qui risque de faire encore monter d’un cran l’inquiétude des autorités sanitaires. Car « nCOV » galope. En Chine, où il a déjà fait trois morts et gagner le nord comme le sud du pays, mais aussi dans le reste de l’Asie.

C’est lors de ces dernières 78 heures que tout a basculé, avec trois nouveaux pays touchés (la Thaïlande, le Japon et la Corée du Sud) et plus de 220 malades souffrant de pneumonie, recensés en Chine par les autorités chinoises, contre… 45 la semaine dernière.

« La vigilance vient d’être déclenchée en France » explique-t-on chez Santé publique France. Depuis vendredi, tous les médecins de l’Hexagone sont donc invités à orienter « pour analyse clinique », vers le Samu ou « un infectiologue référent », toute personne « présentant une infection respiratoire aiguë, quelle que soit sa gravité, ayant voyagé ou séjourné dans la ville de Wuhan en Chine dans les 14 jours précédents la date de début des signes cliniques ou ayant eu un contact étroit avec une personne tombée malade dans cette ville. »

«On pense que sa source est d’origine animale»

C’est d’un marché aux poissons de cette agglomération de 11 millions d’habitants du centre de la Chine, reliée directement par avion, aux Etats-Unis, à l’Europe qu’est parti ce virus, dont les chercheurs tentent de cerner le profil. « Il est à 80 % identique au Sras, explique Arnaud Fontanet virologue à l’institut Pasteur/Cnam, et comme pour le Sras, on pense que sa source est d’origine animale, mais lequel précisément, on ne sait pas encore » précise-t-il.

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Sa durée d’incubation est également une énigme. « Pour l’instant, on se base sur celle du SRAS, à savoir que les premiers symptômes apparaîtraient entre le 5e et le 14e jour après l’infection, mais il nous faudra encore une quinzaine de jours pour y voir clair » précise le scientifique, frappé tout de même par l’analogie avec la pandémie du Sras, il y a 18 ans. « Certes, les personnes décédées étaient toutes âgées et déjà malades, cela veut dire le virus n’est pas très virulent, mais s’il mute, cela peut devenir embêtant », observe-t-il.

Avec Le Parisien

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