Il s’est tenue, du 5 au 13 septembre 1994, la première Conférence Internationale sur la population et le Développement (CIPD) au Caire en Egypte.
Cette conférence avait pour objectif de faire le point sur l’état des droits de la santé sexuelle et reproductive, l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres et a connu la participation de plus de 10 000 délégués venus de plus de 179 pays.
Vingt-cinq (25) ans après l’adoption du programme d’action issu de cette conférence, les Nations Unies s’apprêtent à organiser à Nairobi, un sommet commémorant l’anniversaire de cette conférence. La question cruciale que l’on peut se poser à l’orée de cet anniversaire est : qu’est-ce qui a changé au Congo vingt-cinq après ?
Répondre à cette question c’est relever dans le Rapport sur l’état mondial de la Population 2019, les éléments relatifs à la situation de la femme, les droits en santé sexuelle et de la reproduction et la santé maternelle en République du Congo. Aussi, l’exploitation de ce rapport permet de faire une étude comparée de la situation en 1994 et l’évolution des choses en 2019.
Cette étude dénote ce qui suit :
Axes
1994
2019
Population
2 700 000
5 500 000
Fertilité (taux de fécondité total par femme)
5,2
4,5
Espérance de vie
54 ans
66 ans
Taux de recours à la contraception moderne chez les femmes (15-49 ans)
8 %
26 %
Proportion de besoins satisfait par des méthodes modernes chez les femmes (15-49 ans)
16 %
43%
Ratio de mortalité maternelle (nombre de décès pour 100 000 naissances vivantes)
627
442
Naissance assistée par un personnel de santé qualifié en pourcentage (2006-2017)
91%
A la lumière de ces résultats, il est clair que certaines avancées sont remarquables mais beaucoup de choses restent à faire.
En effet, les indicateurs de santé inhérents à la Santé Sexuelle et de la Reproduction sont encore préoccupants. On note encore :
une faible prévalence contraceptive (20%),
un ratio élevé des décès maternels ;
un recours récurrent aux avortements clandestins (23%), une infection à Vih généralisée (3,2%).
Il sied de noter que le taux de croissance démographique est très élevé, soit 2.6% en moyenne par an.
Le sommet de Nairobi qui aura lieu du 12 au 14 novembre 2019 permettra certainement aux participants et aux Etats de prendre la mesure des choses et de mettre en place de nouveaux mécanismes qui permettront d’accélérer la promesse du Caire.