A l’issue de quatre (04) mois d’investigations menées par l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2cd) sur la hausse des prix des denrées alimentaires et la lutte contre la vie chère au Congo, le secrétaire exécutif de la ladite institution, Mermans Babounga a rendu public les recommandations formulées par l’institution au gouvernement de la République.
Lors d’une conférence de restitution des résultats de l’enquête sur la hausse des prix des denrées alimentaires et la lutte contre la vie chère au Congo, le 14 novembre 2023, l’O2cd recommande au gouvernement : »D’assurer le suivi des prix établis dans les marchés et autres points de ventes, d’analyser mensuellement l’évolution de ses prix et de veiller à l’application des textes en vigueur à ce sujet ».
En effet, 80% des aliments consommés par les ménages au Congo sont d’après les enquêtes menées par l’O2cd, importés.
Les mesures de soutien prises par le gouvernement à ce sujet n’ont produit aucun effet. Car, entre les textes législatifs et les prix dans les marchés, l’écart est de 45% supérieur dans les grandes villes comme à Brazzaville, Pointe Noire, Dolisie et Ouesso, selon le secrétaire exécutif.
Cette hausse des prix est sujet d’inquiétude pour beaucoup de ménages et des commerçants, disent-ils « C’est compréhensible pour les denrées importées, car il faut payer les taxes. Mais qu’en est-il des denrées locales ? Les ménages ne peuvent se permettre aujourd’hui de cuisiner du poisson fumé», a regretté la vendeuse Sandrine Lounda.
Elle souhaite ainsi, que le gouvernement applique la loi pour pallier à cette situation.
En rappel, l’arrêté relatif à la hausse des prix des denrées alimentaires de base a été signé le 15 novembre 2022 à Brazzaville. La population cependant s’interroge sur l’application de cet arrêté.