A moins de 8 mois de la présidentielle prévue en mars 2026, cinquante professionnelles des médias publics et privés ont été en atelier du 11 au 13 août pour une formation sur la couverture médiatique des processus électoraux axée sur la paix, les droits humains et le genre.
Depuis 2018, le Congo a connu une montée significative des plateformes médiatiques, faisant évoluer le paysage surtout de ses télévisions et journaux en ligne. La portée et l’influence de ces médias sur l’opinion publique sont incontestables, et leur rôle s’avère d’autant plus crucial dans le contexte actuel de crise économique et des prochains rendez-vous.
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Conscient de l’importance d’une information de qualité dans le processus d’une élection inclusive, transparente et équitable, l’Unesco, le Pnud Congo en collaboration avec le ministère de la communication et des médias soutiennent cette formation qui ambitionne de renforcer l’approche éditoriale des participantes afin qu’elles abordent la campagne avec un regard critique mais aussi serin et responsable, sans pourtant céder aux dérives virales qui transforment parfois la toile en caisse de résonance pour la désinformation et les discours de haine.

C’est quoi les biais ?
Le chef de secteur culture, point focal genre au bureau de l’Unesco, Marlène Omolongo, explique que les biais sont des comportements que l’on développe après avoir intériorisé des stéréotypes, par exemple : la femme ne construit pas ce qui fait que lorsqu’on a une femme qui veut diriger les gens naturellement l’attaquent en se basant sur ses défauts ce qui est différent de l’homme.
Elle a exhorté les participantes qu’avant de juger il faut d’abord se poser la question « et si c’était ma sœur ? », sororité oblige, a-t-elle signifié.

Durant trois jours, l’atelier a abordé plusieurs thèmes tels que la prévention des violences liées au genre, la lutte contre la désinformation, l’importance d’équilibrer et de diversifier des sources d’information, la déconstruction des biais, le genre et l’équité dans le traitement de l’information.
Facilité par des experts en journalisme et en communication, l’atelier s’achève avec quelques recommandations à l’endroit du gouvernement, des partenaires et des médias :
- créer un réseau des femmes journalistes pour le partage d’expérience et de soutien mutuel ; proposer des sujets inclusifs aux rédactions qui prendront en compte les sujet des femmes, des jeunes et des minorités afin d’encourager une couverture inclusive et équilibrée ; encourager la présence des femmes dans les postes de décision ; encourager les femmes à couvrir les processus électoraux ; mettre en place des politiques de genre … en luttant contre le harcèlement et la précarité, encourager les formations continues ; pérenniser l’initiative des formations et soutenir le réseau des femmes journalistes.

La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du directeur de cabinet du ministre en charge de la communication, Antoine Oviebo-Ethai et de la directrice générale de la promotion de la femme, Angèle Nsana Nzongo.
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Par Gigie PAMBOU