Monde-Environnement
Reportage de Gigie Pambou
«Sans l’arrêt de la déforestation à l’horizon 2030, l’ambition commune de l’accord de Paris ne sera jamais atteinte, souligne les deux derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) », rapporté par la coordonnatrice technique de la commission climat Bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault, le 26 octobre 2023 à l’ouverture du sommet des trois bassins forestiers tropicaux.
Les efforts entrepris depuis la Cop de Paris pour stopper la déforestation d’ici 2030, semble devenir une simple illusion. Plus d’une centaine de pays avaient pris un engagement solennel au nom de la planète, celui d’arrêter la déforestation mondiale et de « restaurer les forêts » en 2030. Ainsi, que des engagements financiers significatifs pour les forêts tropicales. Mais, en ce premier jour des travaux, les experts ont mis en cause cette ambition commune de Paris.
«La décennie 2021-2030 des Nations-Unies, et plus particulièrement le défi de Bonn qui porte sur les forêts tropicales, les tourbières et les mangroves prévoient un plan de conservation et de restauration des écosystèmes forestiers de 350 millions d’hectares sur 10 ans», a rappelé la coordonnatrice technique de la commission.
Pour les experts, le défi de Bonn est un effort mondial de reforestation de terres dégradées et reboisées. Il a été conjointement organisé par l’Allemagne et l’Union européenne pour la conservation de la nature.
Soudan Nonault, a fait savoir que ce premier jour est plus consacré à » Mieux se connaître car paradoxalement, d’identifier les thématiques et axes de travail communs ; de réfléchir nous organiser. Peut-être aussi nous structurer et d’accélérer les capacités de financement à la manière dont les participants aux trois Bassins le souhaite ».
D’après elle, le Congo a toutes les cartes en main pour que ce sommet tienne ses promesses, en posant sur les fonts baptismaux les termes d’une collaboration fructueuse entre les trois Bassins.
«Vous êtes venus à Brazzaville pour mettre en marche un mouvement historique et pour initier une coopération entre nos trois Bassins à la hauteur de nos responsabilités et des défis qui se posent à nous», a conclu la coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo et ministre de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo.
Notons que la deuxième édition du sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales Amazonie-Bornéo-Asie du sud-est et Mékong, qui prendra fin le 28 octobre prochain, a regroupé six continents sur sept à Brazzaville au Congo.