Un coup de crayon par-ci, fond de teint, phares à joues et faux cils par-là. Avez-vous déjà vu une femme avant et après le make-up ? Y a-t-il un rapport avec la confiance en soi ?
Le maquillage existe depuis des lustres. Aujourd’hui, les youtubeuses en ont fait un art.
Quelques touches d’eye-liner, un peu de fond de teint et abracadabra ! Le tour est joué !
Des profils qui scintillent sur Facebook, Instagram, X, Tik tok, à la conquête des ‘‘ likes’’ des copines … rares sont les filles qui osent montrer leur vrai teint, leurs vrais sourcils ou tout simplement leurs vrais visages, de nos jours.
« J’avoue que cette manie de modifier son visage m’intrigue et je me laisse tenter par moment, mais il y a un premier hic», Albertine Makoty diaconesse à l’église les Assemblées de Dieu nous confie ceci : « Je me maquille pour me sentir belle et pour camoufler quelques imperfections ».
‘‘Maquillage yani fiya’’ ! S’exclament les filles dans quelques quartiers de Brazzaville en Lari, l’une des langues maternelles du Congo, qui signifie wow j’aime le maquillage !
La diaconesse Albertine n’est pas la seule à penser ainsi, elles sont de plus en plus nombreuses les filles qui ne jurent que par le maquillage, « Je me maquille pour plaire aux autres, pour qu’ils me trouvent plus attrayante parque qu’il faut l’avouer, l’apparence est une communication non-verbale. C’est un effet de mode », déclare une étudiante.
Si pour certaines, le make-up est un effet de mode, pour d’autres, c’est un manque de confiance en soi. « J’ai commencé à me maquiller assez tôt, en 5ème, évidemment ce n’était pas la totale juste du mascara. Mais mes amies ne cessaient de me dire que je n’étais pas belle. Sans m’en rendre compte je suis rentrée dans un cercle vicieux. Je ne supporte plus de me voir sans maquillage », nous livre Synthiane Adjabahoue.
Quant à Régina Abaké, le maquillage à outrance devient comme de l’obsession, « Même pour sortir la poubelle, faire des petits trajets …, il faudrait que je me maquille. Bizarre, je ne m’apprécie plus naturellement. Il m’a donné une fausse confiance en moi».
La vie sans make-up est-ce possible ?
Peut-on appeler ce déguisement maquillage ou mascarade ? Avoue Chantal Ahoga, une actviviste sociale, elle reconnaît qu’elle se maquille très rarement, « Je pense que la beauté des actes est ce qui compte le plus ; une femme doit avant tout, transmettre des valeurs à sa communauté ».
« Il suffit de s’aimer avant tout. Le make-up ou pas, assumez ce que vous êtes. Aimez-vous et ayez confiance en vous ! Je ne parle pas d’être négligée, juste de ne pas en faire trop », le dermatologue qui a requis l’anonymat.
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Le reportage de Gigie PAMBOU
