Le gouvernement congolais a interdit pour des mesures sécuritaires, l’importation des machettes et des motos, jusqu’à nouvel ordre.
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La décision ne semble satisfaire les populations. Car, les organisations de la société civile monte, chacun avec ses mots au créneau afin de condamner cette décision. L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2cd), que préside René Ngouala, pense que cette interdiction va impacter négativement sur la vie économique et sociale de population rurale. C’est ce qui ressort de la note de position, publiée le 29 octobre dernier, par cette ONG qui taxe la décision gouvernementale décrétée, le 28 octobre de « trop radicale ».
Le ministre d’Etat, ministre du commerce a justifié cette mesure par la nécessité de renforcer « les mesures de sécurité publique et le contrôle des produits sensibles sur le territoire national ». Mais, celle-ci ne prévoit aucune exception pour les agriculteurs, les maraichers, les éleveurs ou encore le transport. Nombre de zone rurale et semi-rurale ont pour principal moyen de déplacement les motos.

Selon l’Observatoire, la machette est un outil de travail indispensable pour les populations qui ont pour principale activité, l’agriculture puisque, celle-ci se pratique encore avec des instruments archaïques notamment, la machette de la préparation à la récolte.
Son interdiction peut causer, selon l’O2cd, une perte énorme davantages dans des communautés rurales. La moto, quant à elle, joue un rôle tout aussi crucial.
Néanmoins, l’O2cd reconnaît la légitimité de la préoccupation sécuritaire du gouvernement, certains criminels ayant utilisé machettes et motos pour commettre des délits. Mais elle regrette ce qu’elle qualifie d’« amalgame et de confusion » dans la circulaire ministérielle, prise « sans concessions ».
Elle appelle le ministère à proposer des mesures alternatives garantissant la continuité de l’approvisionnement des marchés et la mobilité de la population, tout en maintenant la sécurité publique.
Par Ghodelgi NANITH
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