Les ministères de l’économie, du plan et de l’intégration régionale, et celui en charge de la réforme de l’Etat ont organisé, la 1ère édition des journées congolaises de l’évaluation (Jce) sur la thématique de l’évaluation des politiques publiques.
Lire aussi : https://labreveonline.com/le-gouvernement-et-les-nations-unies-alignent-les-priorites-au-pnd-2022-2026/
« L’évaluation des politiques publiques, un levier stratégique pour la promotion de la bonne gouvernance de l’action publique », c’est sous ce thème que les deux ministères en partenariat avec l’Unesco ont tenu, le 4 et 5 décembre à Brazzaville, les Journées congolaises de l’évaluation.
L’évaluation des politiques publiques en termes simples, c’est l’appréciation des résultats visés par les politiques publiques sur les bénéficiaires, c’est-à-dire, lorsque le gouvernement ou les pouvoirs publics élaborent des politiques publiques, la première étape consiste à identifier le problème devant lequel la population est confrontée, a expliqué le directeur des études et de la planification au ministère de l’économie, Bertin Kiba.

Cette édition a réuni environ 200 participants venus du Congo et des experts venus des pays africains (Côte d’Ivoire, Rdc, Bénin, Sénégal et le Maroc). Au terme de deux jours, les participants ont salué l’initiative et ont souhaité que le Congo se dote d’un guide méthodologique national d’évaluation.
Face aux défis permanents du développement national, les participants ont évoqué la nécessité pour les acteurs qui interviennent dans l’évaluation des politiques publiques, puissent travailler en synergie pour plus d’efficacité et de résultats probants.

Pour le ministre de l’économie et du plan, Ludovic Ngatsé, plusieurs chantiers doivent être consolidés au plus vite pour renforcer l’efficacité du dispositif d’évaluation. Il s’agit entre autres, de finaliser et de soumettre à la validation gouvernementale le rapport d’évaluation intermédiaire du Plan national de développement (Pnd) 2022-2026.
Au regard des défis à relever afin de faire de l’évaluation, un levier de promotion d’une administration de développement au Congo, les participants ont recommandé : l’accélération du processus d’institutionnalisation de l’évaluation, le renforcement de la professionnalisation de l’évaluation, la promotion des échanges d’expérience avec les pays des systèmes d’évaluation.
Plusieurs panels ont été animés au cours des journées, parmi lesquels, le lien qui existe entre les pratiques évaluatives et l’intelligence artificielle (Ia), en vue d’examiner les opportunités, les enjeux mais aussi et surtout les perspectives, qui se présentent pour le continent.

Le béninois Déo-Gracias Houndolo, leader d’une organisation de la société civile, a indiqué que le travail de l’évaluation demande des compétences techniques qui doivent s’inscrire dans le temps et la qualité du travail. Et, « c’est là que commence le défi, parce que l’Ia n’est qu’une application de la statistique et de l’économétrie aux technologies de l’information ».
« Le Congo dispose de plus d’une centaine de réformes, mais qui ne sont jamais appliquées. Il faut l’avouer, nos ministères sont des cimetières de réformes (…), parce que nous fabriquons une réforme qui s’arrête, mais sans l’évaluer, après nous passons à une autre étape », a laissé entendre l’expert congolais international en la matière, Daniel Mikayoulou.
Ces journées avaient été ouvertes par le ministre d’Etat, ministre en charge du commerce, Claude Alphonse N’Silou et cloturées par le ministre chargé de la réforme de l’Etat, Luc Joseph Okio, qui dans ses propos a rassuré que les conclusions de ces rencontres ne seront plus jamais dans les tiroirs.
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement cet article, sans l’autorisation de La Brève Online.
Par Gigie PAMBOU
Crédit photos : La Brève Online
