Dans une interview exclusive, Francine Ntoumi énonce une stratégie pour impliquer les filles aux sciences

Dans une interview exclusive, Francine Ntoumi énonce une stratégie pour impliquer les filles aux sciences

Par Annicette Ngakosso

Dans un entretien exclusif accordé récemment à la Brève Online en marge de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, la professeure Francine Ntoumi a souligné la nécessité de la mise en place d’une vraie stratégie qui pourrait impliquer davantage les femmes congolaises aux sciences.

Alors que la République du Congo est un pays essentiellement féminin, les femmes scientifiques représentent 13% seulement, selon l’Unesco. Reconnaissant les limites de ces dernières, la biologiste de renom affirme qu’il est grand temps d’inverser la tendance.

« Des efforts doivent être faits et une véritable stratégie doit être mise en place pour changer les choses », a-t-elle vivement déclaré.

Les filles des sciences
La professeure Francine Ntoumi

En effet, Francine Ntoumi estime que la journée internationale des droits de la femme est une journée de marche au cours de laquelle l’on doit prendre le temps de s’asseoir chaque année pour mieux apprécier les avancées et reculs des droits des femmes dans le monde.

D’après elle, l’on devrait porter sa réflexion sur des questions pertinentes comme : avons-nous gagné en accès à l’emploi ? Accès à l’éducation ? Dans les positions de leadership ? Dans les sciences ou le genre est un problème épineux, toutes ces questions se posent-elles ? y-a-t-il eu plus de femmes engagées dans les filières scientifiques ?

De même, la professeure pense qu’il faut maximiser la sensibilisation sur le respect envers les femmes et leurs droits.

«La lutte pour les droits de la femme doit s’exprimer tous les jours de l’année. C’est un effort de chaque instant auprès de nos familles, de nos amis, de nos collègues afin que les lignes bougent », a-t-elle exposé.

Enfin, elle a orienté les femmes et filles à se faire former pour leur autonomie, leur émancipation et pour se faire valoir dans la société.

D’origine congolaise, Francine Ntoumi est une biologiste engagée dans les recherches sur le paludisme (immunologie et épidémiologie moléculaire) et dans le renforcement des capacités de recherche en santé sur le continent africain.

Première femme africaine responsable du secrétariat de l’Initiative multilatérale sur le paludisme, elle créée en 2008, la Fondation congolaise pour la recherche médicale et son centre de recherche sur les maladies infectieuses, un puissant vecteur de formation des hommes et des femmes scientifiques, qui sert au leadership féminin et surtout va permettre de poser des questions scientifiques répondant aux besoins des femmes.

Depuis 2020, elle occupe le poste de vice-présidente de l’Académie africaine des sciences pour l’Afrique centrale.

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