Lancé le 9 mai à Brazzaville, le mois de l’Europe s’est bouclé le 13 juin avec la projection d’un film euro-africain « Prosper ».
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Un film euro-africain réalisé conjointement avec la 1ère édition du Wisu film festival, une comédie signée par Yohann Gloaguen, est l’histoire d’un chauffeur Uber, qui une nuit, prend à bord de son taxi, un passager mourant au nom de King, un sapeur mais aussi un gangster de renom. Pris de trouble, il se débarrasse de son corps sans vie, lui prend ses billets de banque, ses chaussures en croco, et sa chemise.
En mettant les chaussures du mort, Prosper revêt l’esprit de King, qui lui dicte ce qu’il devrait faire pour dévoiler l’assassin qui n’est autre que son meilleur ami.
Outre ce côté trahison, ce film de près d’1h 30, rend hommage à la sape, une culture typiquement congolaise. Un film teinté d’humour et de situation tragique, réalisé en deux langues à savoir le français et le lingala, l’une des langues nationales.
Jean-Pascal Zadi incarne à la fois l’humour et l’émotion dans ce personnage « Prosper ». Près de lui, un groupe d’acteurs talentueux qui a su toucher le public par son histoire poignante.
« Je suis très touché par ce film qui nous retrace l’histoire d’un hypocrite, ça ce n’est pas bien, soyons vrais entre nous », lâche Ike Makebo, l’un des spectateurs. « C’est un honneur de voir notre art valorisé, oh notre Congo », s’exclame une autre Yvette Tamba-Tamba.
Pendant un mois, la délégation de l’Union européenne avec la Forge Production, a organisé un double festival, qui a proposé de projections itinérantes, sillonnant les villes : Brazzaville Pointe-Noire, à Nkayi dans la Bouenza et à Kinkala dans le Pool avec des œuvres comme ‘‘Ordalies’’ ; ‘‘villes résilientes’’.
« Le cinéma est né pour être partagé. En allant de lieux en lieux (…), il devient alors une place publique ou l’imaginaire circule librement », souligne Armelle Mboumba, responsable de la Forge production.
Que pense l’ambassadrice de l’Union européenne au Congo en ce dernier jour ?
L’ambassadrice de l’Union européenne au Congo, Anne Marchal est très émue en suivant le film, tout en reconnaissant que cela a été une belle aventure culturelle humaine et diplomatique.
« J’essaie de ne pas être triste entre cette présentation et la projection du film. Merci au public d’avoir répondu présent à notre invitation et merci aussi à tous ceux qui ont travaillé à la mise en place de ces actions durant ce mois de célébration du mois de l’Europe », a-t-elle indiqué avant d’encourager les artistes.
Des flashs pour immortaliser la célébration
Le mois de l’Europe s’est terminé non seulement avec la projection du film mais aussi d’une parade avec les sapeurs et shooting photos pour immortaliser cette édition.
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Par Gigie PAMBOU
