Dans le cadre de la mise en œuvre des solutions technologiques en matière d’assainissement autonome, Brazzaville abrite du 20 au 21 janvier, l’atelier de formation des experts nationaux sur les exigences des normes Iso 30500 et 24521.
Les travaux ont été lancés officiellement par le directeur de cabinet par intérim du ministre d’Etat, ministre de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public, Jean Anaclet Mampassi.
L’objectif de cet atelier, est de renforcer la masse critique des experts nationaux en système de gestion de la qualité afin qu’ils développent leurs aptitudes et compétences dans le domaine de l’assainissement adapté au contexte mondial, pour mieux accompagner les structures sociales et économiques du Congo.
Pour, le directeur général de l’Agence congolaise de normalisation et de la qualité Jean Jacques Mouyabi, spécifiant cette formation les normes Iso jouent un rôle capital dans la protection de la planète car, leur bonne application permet de lutter contre les impacts environnementaux. Il a aussi précisé que, cette base en terme de ligne directrice permettra aux autorités publiques et opérateurs d’assainissement d’exploiter à bon escient le service de ce domaine.
A noter que 4, 5milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’assainissement de base. Et, seulement 28% de la population d’Afrique subsaharienne ont accès à ces toilettes construites dans les normes et 32% pratiquent encore la défécation à l’air libre.
C’est quoi les normes Iso ?
Iso 30500, est une norme qui traite des toilettes individuelles. Pas besoin de vidanger, ni être connecté à un réseau d’eau ou électrique mais un système fermé, qui reçoit, traite et élimine de façon salubre et saine les déchets humains.
Par contre iso 24521 : est une norme qui donne des recommandations en terme de gestion du service d’assainissement autonome. Consacré pour les entreprises publiques et privées qui ont la charge de mettre en œuvre et de dérouler des politiques d’assainissement à travers la planification, l’exploitation, la communication et les parties intéressées.
Le constat qui se dégage d’une manière générale, les pays africains connaissent les problèmes dans la gestion de l’assainissement. C’est ce qui provoque des décès dû à la maladie diarrhéique qui sont consécutive à une mauvaise hygiène et à des systèmes d’assainissements qui ne sont pas adéquats. D’où, cette interpellation du directeur général de l’association sénégalaise de normalisation, Abdouramane Ndione : « Nous devons changer d’approche et créer des innovations que nous avons vues dans certains pays allant dans le sens de l’adoption de l’assainissement autonome non collectif, pour justement accompagner la recherche de l’innovation qui a permis de mettre en œuvre des solutions technologiques en matière d’assainissement autonome ».
S’adressant aux participants à l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet par intérim du ministre d’Etat, ministre de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public, Jean Anaclet Mampassi, a rappelé le bien fondé de l’atelier dont l’objectif majeur est non seulement de renforcer les des experts nationaux dans le respect des exigences des normes Iso 30500 et Iso 24521, mais aussi de les appliquer.
Depuis octobre 2015, le gouvernement a mis en place, le cadre législatif et réglementaire du système national de normalisation et de gestion de la qualité, sous tendu par deux lois. Il s’agit des lois 20-2015, réglementant le système national de normalisation et de gestion de la qualité et celle portant création de l’agence congolaise de normalisation et la qualité, l’organe de pilotage dudit système.
Ce projet est réalisé en partenariat avec l’association sénégalaise de normalisation (Asn).