‘‘Tosala’’ lutte contre la maltraitance économique

‘‘Tosala’’ lutte contre la maltraitance économique

La maltraitance économique ne laisse aucune trace, mais elle marque l’intérieur, a insisté l’organisation non gouvernementale (Ong) ‘‘ Tosala’’, qui lutte contre les violences économiques faites aux femmes.

Des 23 novembre au 6 décembre prochain, l’Ong Tosala, en partenariat avec l’Institut Français du Congo (Ifc), l’Union européenne et l’Union des femmes africaines pour la paix (Ufap), organisent une série d’ateliers ‘‘ Zaba’’ ayant  pour objectifs d’aider les femmes victimes de violences économiques à travers la confection des bijoux, la fabrication du jus de fruit et l’habillage des sandales.

Outre, ces ateliers qui ont non seulement des moyens pour aider les femmes à sortir la violence dont elles sont victimes, mais également pour contribuer au développement et, ainsi, à la croissance économique de leur pays.

En effet, au sein du couple, ces violences se traduisent par la gestion exclusive du compte bancaire par le conjoint, la confiscation de la carte bleue, les reproches liés aux dépenses ou encore l’interdiction d’avoir un travail. L’argent devient alors un moyen de pression, isolant les victimes de violences conjugales et permettant  l’auteur de conforter son autorité.

A ce sujet, Julienne Ndoundou, en couple depuis onze ans, témoigne : « Mon mari prenait bien soin de moi et me respectait beaucoup. Mais, la maltraitance a commencé dès lors que je me suis installée sous son toit ». Julienne a une formation de restauration. Son mari lui dit souvent : « Les gens y sont malintentionnés. Reste à la maison, je vais prendre soin de toi », relate Ndoundou la trentaine révolue,  elle n’a plus jamais travaillé.

De son côté, Poaty Bakanissa, surpris aux ateliers Zaba, ne veut plus dépendre de quelqu’un et décide d’apprendre comment confectionner les sandales et faire des bijoux.

« Mon mari n’aime jamais me voir avec l’argent. Il me raquette tout le temps, en me disant si tu ne me donne pas ton argent, le jour où tu tomberas malade, tu achèteras toi-même ton ordonnance », s’est – elle exprimée.

Consciente du fait que l’inégalité entre les sexes est au cœur du problème de la violence économique faite aux femmes, la chargée de communication de l’Ong Tosala, Mariusca Moukengue, a notamment préconisé une plus grande participation des femmes au niveau économique.

A son tour, la présidente de cette Ong, Oupta souligne que sensibiliser et former ces femmes sur différents métiers, pourraient contribuer à l’élimination de la violence dont elles sont victimes. Elle a annoncé le carnaval prévu pour ce 25 novembre dans la capitale congolaise.

« Les violences économiques faites aux femmes », est aussi le thème de l’édition 2021, de la journée internationale des violences basées sur le genre qui sera célébrée le 25 novembre prochain.

Rappelons  que l’Ong Tosala a été créée en 2020, lors de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Elle est composée de dix neuf (19) femmes, dont, la majorité sont des artistes.

Les femmes de l’Ong  » Tosala »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *