LA CORRUPTION : UN DES FREINS AU DÉVELOPPEMENT

LA CORRUPTION : UN DES FREINS AU DÉVELOPPEMENT

Avec l’appuie du Fonds des Nations-Unies pour le développement (PNUD), la Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc), a organisé ce Vendredi 11 décembre 2020 à Brazzaville, une conférence publique sur la corruption et, s’est déployée par la suite, dans les établissements notamment à la faculté des lettres et des sciences humaines, pour sensibiliser les jeunes vis à vis de la corruption et ses effets sur le développement.

Ce fléau, est un problème mondial. Et pourtant la corruption, affecte beaucoup plus les populations pauvres en ce sens que les fonds indispensables à l’éducation ou à la santé sont périodiquement détournés. Elle est l’un des principaux obstacles au développement économique et social dans le monde entier.

Selon la Banque mondiale, chaque année 1 000 milliards de dollars sont versés en pots-de-vin tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés. Cependant, Auguste Batangouna, l’un des conférenciers, a souligné que d’après une étude faite en 2011, la corruption situe le Congo en 4e position avec 62% sur le plan mondial. Les domaines les plus touchés au Congo sont entre autres : la douane, les impôts, la police, le tribunal, l’enseignement, et la liste est loin d’être exhaustive.

Image d’illustration

Quel rôle pour la société civile ?

« Le rôle de la société civile, c’est de sensibiliser, d’éduquer et de conscientiser la population de mettre en pratique toutes les mesures prises par les autorités pour éradiquer ce fléau. Parce que, la corruption ne se limite pas au vol de fonds, elle est également la cause d’une gouvernance défaillante qui peut à son tour encourager les réseaux criminels organisés », a dit Crépin Kéouosso, président de l’association Initiative pour la conscience citoyenne (Icc).

Bien que la corruption n’est pas le seul problème dont souffre le Congo, mais c’est un virus qui affecte tous et affaiblit le tissu même de la société et de la démocratie.

Pour vaincre le problème

« Arrêtons avec le népotisme, le favoritisme, le tribalisme mais prônons la méritocratie. Au cas contraire, la solution ne sera pas pour demain. Car, ces échanges sur la corruption sont destinés à éveiller nos connaissances sur ces méfaits et à faire émerger un élan d’éthique et d’intégrité propice au développement social et économique de notre pays », a déclaré le secrétaire général de la Halc, Michel Mombili, dans son message de clôture.

La Convention de l’Onu prévoit l’instauration d’un système efficace d’assistance juridique mutuelle. Elle suscite aussi l’espoir que des Fonds transférés à l’étranger par des Chefs d’Etat corrompus, pourront être restitués aux pays d’où ils ont été pillés pour améliorer le bien-être du peuple.

Cette conférence publique qui a regroupé les Associations, ONGs, les ecclésiastiques, les étudiants et la presse, s’est inscrite dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque 9 décembre, afin de mieux vulgariser l’évangile sur les méfaits de la corruption. Cette année elle a été placée sous le signe : Unis contre la corruption, pour le développement, la paix et la sécurité ».

Après échanges, la Halc a déployé les jeunes dans différents établissements scolaires, pour une sensibilisation sur ce phénomène.

Avec Vision d’Aujourd’hui

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